Les évènements qui traversent notre existence traversent aussi notre corps, ils y déposent une empreinte émotionnelle. Toute émotion engendre une modification plus ou moins permanente des équilibres physiologiques, perturbe la mobilité naturelle des fascias (tissus non vascularisés enveloppant chaque organe, chaque os) et par le jeu d’associations psychologiques, se renforcent jusqu’à provoquer un dysfonctionnement de l’organe enveloppé.
"Si mon corps garde en mémoire les traces des émotions négatives, comment s’en débarrasser ?"
Pour certaines personnes, lorsque l'identification de l'origine des maux, inaccessible à la conscience directe, ne trouve pas les moyens d'expression adéquats avec des mots.
Des séances qui seraient exclusivement verbales ne permettent pas à la conscience d'accéder directement à l'expérience première, ni de laisser revenir le ou les événements responsables du symptôme.
La médiation corporelle peut offrir une aide à la mise en mots, en interrogeant, par le toucher sensible, la mémoire du corps, selon son langage propre, au plus prés de l'expérience vécue.
La médiation corporelle convient à toute personne sujette au sentiment bizarre de vivre comme étrangère à elle-même, ressentant son corps comme étrange, douloureux, vivant comme "à côté de son corps" ou comme passant "à côté" de sa vie.
Une médiation corporelle favorise l'ex-pression des émotions enfouies. Avec cette technique, quelle qu’en soit la cause (traumatisme physique ou choc psychologique) l’accès à l’origine du symptôme peut émerger à la conscience du patient par le toucher manuel du somatothérapeute ou du fasciathérapeute.
Dans certains cas, le patient peut souhaiter que sa main s'intercale entre son corps et la main du thérapeute. En douceur et à la mesure même de ce que le patient peut accepter à ce moment de la séance, la médiation corporelle, silencieuse et attentive lui permet de contacter la situation origine du trauma.
Les réponses du corps en écho, donnent à vivre une expérience sensible reliée à un événement-origine, lequel peut enfin se donner à être parlé puis conscientisé.
Et par cet acte de parole, le sujet réalise le sens erroné que l'identification à son trauma produisait jusqu'alors depuis l'origine première.
Ainsi la médiation verbale du ressenti corporel provoque en retour une mise en mots curative. Activant un possible empowerment, le patient devient capable de donner un sens résolutoire à ses maux.
Inspirée de la méthode Danis Bois, la médiation corporelle enseigne au sujet ce que son corps a gardé en mémoire. Les événements traumatiques laissent des traces dans les tissus conjonctifs en les immobilisant. La vie ne peut plus s'écouler harmonieusement. Une propriété de la structure en réseaux des tissus conjonctifs est que chaque blocage localisé informe l'ensemble du corps. Pour préserver son intégrité, le corps adopte des réponses spécifiques globales, qui échappent à la conscience et l'éloignent de l'équilibre harmonieux.
Le toucher manuel du thérapeute, agissant au niveau subtil du sensible, restaure les amplitudes naturelles du mouvement interne des membranes et des tissus et libère les blocages d'origine émotionnelle.
Le sujet est amené à vivre une expérience sensible, révélant les associations inscrites entre les évènements et les émotions non-digérées, non-exprimées.
L'un des effets généralement constatés se traduit pour le sujet, reconnectant corps et conscience, à décider de transformations l'amenant à déconstruire ses conditionnements antérieurs puis assumer davantage une position de sujet dans des relations plus affirmées et alignées avec ses désirs profonds.
Inspiré de sa pratique psychanalytique, Dominique Lecoq, alors Maître de conférence au CNAM et psychanalyste à Paris, invente à l'intention des cadres d'une institution majeure en France, un type de médiation verbale qui amène au sujet des réponses inattendues et résolutoires à propos des difficultés de tous ordres qu'il rencontre.
Au cours de l'entretien, le sujet raconte son expérience dans un langage ordonné par une structure qu'il n'a pas réellement élaboré. Arrêté dans sa logorrhée par le coach qui suit et repère des signifiants du discours, le sujet réalise que le processus de construction identitaire qu'il croyait être sien, résulte en fait d'un rapport dialectique et mouvant entre objet d'attachement et sujet de désir.
L'enseignement est toujours dispensé au CNAM Paris et est approfondi par l'activité de recherche au sein de l'association collégiale PREMIS.
Tout comme la médiation corporelle, un des effets de la médiation singulière se traduit pour le sujet à décider de transformations l'amenant à modifier son mode de vie en profondeur, son rapport aux autres, à lui-même, aux objets, au monde.
Les résultats couramment constatés participent de l'identification du nouage, du frein ou des ressources mobilisées, du traitement conscient des schémas répétitifs non-conscients, assortis aux critères d'évaluation de la résolution de problème et des actes transformateurs consécutifs à chaque séance.
En résumé, la personne, le sujet ou le patient bénéficiaire quitte une séance de médiation dans un corps "plus léger", avec un mental plus apaisé, l'amenant a une capacité de discernement plus fin au service de ses propres buts.
La Maison d'Alfred
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"Entretien d'explicitation en master"
Olivier a su, durant la formation, nous apporter des références théoriques, des outils concrets ainsi que des mises en situation réelles. Le cadre instauré, serein et bienveillant, permet de se lancer sans peur. Sa disponibilité est un atout pour la pratique en autonomie.